Graciosa
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Eh oui, nous ne sommes plus bredouilles !! Voici notre première dorade coryphène, pêchée lors de la traversée de Madère vers les Canaries. Ce fut un délice ... Graciosa, notre première escale dans cet archipel nous a enchantés. Cette petite île, de 6km de long, porte très bien son nom. Voici ce que ses habitants, quelques pêcheurs et commerçants, en disent : “quand vous débarquez, vous pouvez enlever vos chaussures et oublier le reste du monde”... L'anse dans laquelle nous avons mouillé nous a immédiatement séduits : un volcan la surplombe, l'eau y est turquoise, on en voit le fond à 10 mètres de profondeur, le sable y est blanc et fin... Elle est située à 3/4 d'heure de marche (dans le sable) du petit port de l'île, un tout petit village qui aligne des toutes petites maisons blanches aux volets bleus, entourés de tous petits jardinets dans lesquels trône le plus souvent un énorme palmier. Pas de bitume dans ce village : les rues sont en sable et les seules voitures de l'île sont les jeep des locaux. Nous qui associions les Canaries au tourisme de masse et au time-sharing teuton, nous avons du réviser nos a-priori. Cette île est un petit coin de paradis, intact... Le poisson foisonne, protéiforme et multicolore, et nous avons passé des heures à pêcher et à snorkeller en regardant les fonds.
Alain et son tout petit bateau, comptent traverser l'Atlantique, un jour ...
Marche sous un soleil brûlant vers La Sociedad, petit bijou d'authenticité. Pourvu que ça dure....
Vers 3h, annexe de ramassage pour emmener les volontaires sur la plage
Dès notre arrivée, nous avons été accueillis avec enthousiasme par notre voisin de mouillage, Alain, un ami de la nature (il vit dans le plus simple appareil toute la journée, même lorsqu'il nous rend visite...) qui emmena Hugo pêcher le poule à peine l'ancre jetée... Il navigue sur un tout petit minuscule bateau et est aux Canaries depuis 9 mois. Nous avons séjourné 10 jours dans cette baie, entourés de bateaux de plus en plus nombreux et presque exclusivement français. Est-ce à cause de son nom (playa Francesa) ?? Aucun d'entre nous n'a su expliquer ce mystère. Mais la beauté de ces lieux et l'ambiance de village qui régnait au mouillage a enthousiasmé chacun d'entre nous, au point que certains bateaux y sont restés plus d'un mois. Les filles se dépêchaient de travailler chaque matin, pendant qu'Hugo pêchait, pour vite retrouver tous les amis du mouillage. Nous avons compté jusqu'à 30 enfants autour de nous, le plus âgé étant Hugo et la plus jeune ayant 2 ans. Il y avait même des adolescents, à notre grande surprise.
A Graciosa, nous avons été dé-bor-dés !! Nous avons organisé des dîners pique-nique sur la plage, jusqu'à pas d'heure, des randonnées pour le village ou vers le volcan qui nous surplombait, des séances de pêche au crabe (à Graciosa ils ressemblent à nos étrilles, mais sont plus gros et rouge écarlate mouchetés de bleu ciel). Nous avons visité les bateaux voisins, comparé nos aménagements respectifs, échangé bons tuyaux sur les escales à venir, recettes de cuisine et conseils techniques pour effectuer au mieux les réparations du bord. Pour faire un clin d'oeil à tous ceux qui sont restés derrière nous, nous avons baptisé "séminaires" ces séances d'échange de bons tuyaux. Fabien a donc suivi un "séminaire" de fabrication du pain, avec une spécialiste qui a déjà voyagé pendant 7 ans et qui vient de repartir à bord d'un bateau qu'elle et son mari ont intégralement fabriqué. De la première planche pour faire le moule du bateau, qu'ils ont sciée eux-mêmes dans un sequoia abattu par la tempête de décembre 1999, jusqu'à leurs hublots, leur dessalinisateur, tout à bord est fait maison. Pour ma part j'ai assisté à un "séminaire germination" : tous les marins de longue date, même les hommes qui voyagent seuls, font pousser à leur bord lentilles, blé, luzerne, pois chiches et alfafa pour s'offrir un peu de verdure et d'energie pendant leurs longues traversées. Nombreux sont ceux ici qui se nourissent bio, ont éliminé la viande de leur alimentation, au point de se passer totalement de frigidaire ou de glacière. Hugo a suivi un "séminaire pêche", Sybil a donné un "séminaire perles" et moi un "séminaire yaourts". Ce fut difficile de quitter Graciosa, plus encore pour les filles que pour nous. Mais notre nouvelle voile nous attendait à Tenerife, il y a (encore) un temps pour tout ...
Nos embouteillages à nous : des amoncellements d'annexes et de kayaks sur la plage
Pour notre part, nous restons carnivores. Au menu : filet mignon de porc à la confiture d'oignons...
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