Curaçao
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Et puis et puis, la famille Tahoma s'est aggrandie. Par un coup de chance extraordinaire, nous avons pu acheter pour une bouchée de pain un petit optimist mis aux enchères par le Club de Voile de Spanish Bay, l'anse dans laquelle nous mouillions. A force de voir les têtes blondes des enfants hollandais régater autour de Tahoma, il devenait évident que nos moussaillons, bien que vivant sur l'eau depuis plus d'un an, n'avaient pas du tout leur niveau en voile. Et voilà la solution toute trouvée. Les filles sont grisées, Mahault surtout, qui le jour de notre achat a passé des heures à frotter sa petite coque dans la nuit et a dormi dans le cockpit pour “surveiller” son bateau... Cette acquisition nous a permis de joindre l'agréable à l'agréable puisqu'elle fut pour nous l'occasion de rencontrer des familles hollandaises très sympa, dont une qui avait une fille de l'âge de Sybil, et avec qui elle a pu passer une journée : elle apprend le français et rêve d'habiter un jour Paris...
Après plus d'un mois et demi passés à flâner dans les îles, aborder une contrée civilisée devenait urgent : plus d'eau, plus de gaz, des vivres presque réduits au minimum, sans compter l'urgence de rentrer en contact avec les profs du CNED pour éclaircir la nébuleuse TPE. Les parents d'élèves en 1ère comprendront, pour les autres, sachez qu'une matière assez récemment inscrite aux épreuves du bac imposera à Sybil un aller retour en France pour y passer un oral. Un voyage outre-atlantique pour 10 mn d'examen et une note dont seuls comptent les points au dessus de la moyenne... Si préparer ce type d'épreuves depuis la terre ferme est relativement simple, se documenter et échanger avec ses profs quand on n'a ni bibliothèque ni accès internet à portée de main relève de l'exploit. Ayant découvert ces réjouissances en feuilletant les brochures du CNED depuis la Tortuga, Sybil était d'autant plus impatiente de contacter ses profs qu'une date limite était fixée pour choisir son sujet. Arrivant à Curaçao une semaine avant cette date, nous pensions être dans les temps. Las, le prof chargé des TPE avait justement choisi cette semaine pour partir en vacances, au moment où les élèves avaient le plus besoin de lui !!!! Tout cela n'a l'air de rien, mais l'humeur de l'équipage en a nettement pris un coup pendant quelques jours... Jusqu'à ce qu'une gymnastique un peu compliquée permette à Sybil de choisir un sujet en rapport avec son voyage : un exposé croisé entre expérience vécue et infos téléchargées à la hâte sur tout ce que Google proposait ...
la baie de Spanish Water
Cyber retrouvailles avec Hugo
Restaient les pleins de vivres et autres réjouissances techniques : cette fois c'était l‘anémomètre qui ne répondait plus, vive NKE qui nous a planté une dizaine de fois depuis notre départ !! Cette escale d'une bonne semaine, démarrée sur les chapeaux de roues, s'est finalement transformée en un bon moment pour nous tous. Tout d'abord parce que nous y avons retrouvé nos chers amis autrichiens,quittés en Martinique plus de 6 mois plus tôt. Les filles ont fêté l'anniversaire de Finn, et les parents ont repris leurs longues conversations philosophiques, arrosées de divers breuvages et ponctuées de fou rires ! Les rencontres n'ont pas manqué là encore. Gérard laissera à Sissi et ses parents un souvenir impérissable. Il réalise son tour du monde en solitaire à bord de son monocoque de 32 pieds. Sa femme continue à bosser, son voyage se fait donc par étapes de 3 à 4 mois, probablement plus dans le Pacifique. Scientifique chevronnée, il a initié nos filles à la conquête de l'espace et Sissi, déjà passionnée par les étoiles, ne le quittait pas....
Plein de vivres, plein d'eau. Pratique, elle vient à domicile depuis un water boat
Gérard et son poisson pilote
Goûter d'anniversaire de Finn : ni cartons d'invitation imprimés, ni fée-prestidigitateur-maquilleuse, ni buffet gargantuesque décoré par un professionnel. Un bidon de survie transformé en trésor et la chasse commence ...
Les filles invitent une copine à dormir
Sissi prise en flagrant délit de lecture pendant qu'elle fait la vaisselle
Fabien, combien d'heures en haut du mât ??
Bord à bord avec Tahoma. On est au mouillage, on les laisse donc gagner
L'objet de notre convoitise... On soupçonne ces charmants hollandais de nous avoir élégamment laissé remporter les enchères...
Mariette, charmante hollandaise qui nous a gentiment cédé la dérive de son optimist.Difficile de s'en passer. C'est elle qui proposera à Sybil de passer du temps avec sa fille Daphné.
Fabien, très pro et le sourire jusqu'aux oreilles, s'assure que tout fonctionne bien avant de mettre le bateau dans les mains de ses filles impatientes. Elles râleront au douzième virement de bord...
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